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– the devil you know. (odran)

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– the devil you know. (odran)

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Sadie Cohle
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Sadie Cohle
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MessageSujet: – the devil you know. (odran)   – the devil you know. (odran) EmptyVen 9 Juin 2017 - 20:13


the devil you know
sadie et odran / 'Cause better to know the devil you know, the devil you don't. Cause wherever you go, With the devil you know you never alone. But it's better to know the devil you know, the devil you don't. – X AMBASSADORS.

Ça crie, ça rie. Ça piaffe, ça s’esclaffe. Et elle les regarde passer, les gars sur leur vélo, les filles à pied, groupées en regardant leurs mâles lever leurs roues de quelques centimètres à peine. Ça les étonne et ça leur plait. Elles ont l’impression de sortir avec des bad boys, et elles pensent le monde entier va s’agenouiller devant elles, de crainte que leurs mecs ne fassent payer cher n’importe quel commentaire déplacé qu’on pourrait leur balancer. Elles se trompent. Elles ne le savent pas. Mais la petite brune assise sur un muret, de l’autre côté de la rue, le sait, elle. Ces types n’ont rien de bad boys. Pas plus qu’elle n’est une sainte aujourd’hui, pas plus qu’elle n’en était une hier. Ce sont des petits cons. Des prétentieux qui croient que le monde à tout à leur offrir, et qui n’imaginent pas que ledit monde pourrait refuser de même les regarder. Ils ne connaissent pas le diable. Ils ne l’ont jamais rencontré. Ils ne sont pas prêts à payer le prix de devenir des bad boys. Ils ne l’seront jamais.

Ses pieds se balancent contre le muret, cognant les pierres émoussées à répétition. Le ciment qui les lie s’effrite, agressée par les semelles de ses Doc Martens achetées trois cigarettes et une capote à la fausse-punk du lycée. Elle attend en regardant passer les âmes folles de ce bas-monde, et ne prend pas la peine de répondre aux piques que certaines ont déjà tenté de lui lancer. Un regard, ça suffit généralement — et elle a depuis longtemps prouvé qu’elle savait gagner à ce jeu-là.

Elle attend. Elle attend qu’il se pointe, attend qu’il ait fini de faire quoi-que-ce-soit-qu’il-est-en-train-de-faire. Il lui a dit quinze heures, elle était là à seize. Il est seize heures trente, et il est toujours pas arrivé. Elle savait qu’elle attendrait — elle savait qu’il était jamais à l’heure, et qu’il se foutait trop de ce qui pouvait arriver s’il était en retard pour prendre le risque d’un jour arrivé à l’horaire prévu. Elle s’en fout. Elle n’est jamais à l’heure non plus. Y en a qui seraient partis, en voyant qu’il n’était pas encore arrivé. Mais pas elle. Elle, elle s’en fout. La répugnante humanité lui offre la distraction qu’il faut pour que les minutes ressemblent à des secondes. Et s’il faut qu’elle soit encore assise là quand la nuit tomberait, elle le serait. Elle irait s’acheter un hot-dog au stand ambulant, deux rues plus loin. Elle jetterait la saucisse à un chien, garderait le pain. Ça la ferait attendre le temps qu’il faudrait pour qu’Odran décide de pointer le bout de son nez. C’était pas comme si elle avait autre chose à faire de ses journées, malgré ce que son frère en pensait.

Et puis, soudain, il est là. Son air nonchalant, son pas traînant. Elle se laisse tomber à bas du muret quand il arrive à sa hauteur, ne prend même pas la peine de rajuster la veste qui tombe de son épaule. « Mr. Bean est mort. » Pas un bonjour, pas un comment ça va. Elle sait qu’il va bien. Sinon il serait pas là. Mais le poisson rouge, lui, n’allait pas bien. Fallait au moins lui annoncer, avant qu’il ne le trouve flottant dans son bocal. Ça lui ferait pas grande peine, elle le savait. Elle s’en foutait. Mr. Bean était mort. C’était un fait. « C’était bien la Floride ? » Ou peut-être qu’il était en Californie. Pour ce qu’elle en savait, ça aurait pu être en Iowa, ou même en Gaspésie. Odran, il allait où il voulait. C’était pas son problème, à elle. Tant qu’il finissait par rentrer pour lui raconter, il pouvait bien aller où ça lui chantait.

(c) blue walrus
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